Antoine de la Garanderie nous a quitté en juin 2010 à l’âge de 90 ans après avoir laissé une œuvre originale fondée sur la volonté de rendre l’élève acteur de son apprentissage.
Un livre pour mieux découvrir l’ensemble de son œuvre
Lui-même en tant qu’élève a été marqué par une surdité diagnostiquée qu’à 24 ans. « Mon père et surtout ma mère pensaient que je n’aimais pas travailler… En quatrième ce fut la baisse caractérisée et en troisième la chute verticale. » (Antoine de La Garanderie- Les Profils pédagogiques – Bayard p. 13)
Heureusement il finit par être placé dans un établissement à petit effectif où il rencontre « un grand cœur et un grand esprit, M. Pierre Lamy » qui lui enseigna le français en 1e puis la philosophie. Comme il en témoigne : « il a pris en compte ma surdité… et m’a magnifiquement donné confiance. ». A son exemple, il s’engage ensuite dans l’enseignement (op cité p. 14)
« M’occuper des jeunes, les aider à s’affirmer, en les comprenant en vérité et en leur permettant de découvrir leurs ressources, oui, cela fut pour moi un choix…une forme de revanche…contre l’erreur dont j’avais souffert pendant toute mon enfance et une bonne partie de ma jeunesse. » (op cité p. 15)
Plus tard il comprit que l’erreur était humaine et la psychanalyse dans la ligne de Karl Rogers finit par l’éclairer » (op cité p. 17)
C’est sur le principe des dialogues de Rogers qu’il questionna ses élèves alors qu’il était professeur de philosophie en classe préparatoires à l’école Sainte Geneviève de Versailles, Il lança ainsi les bases de sa pédagogie des gestes mentaux appuyée sur la découverte les principaux modes de fonctionnement de l’intelligence.
« Nous pensons qu’il est fort intéressant de se renseigner sur la manière dont les élèves s’y prennent pour travailler… Elle fait appel au regard intérieur et ne se pratique qu’en faisant appel au concours de l’intéressé. »
(op cité p. 29)